jeudi 3 mars 2016

Des trouvailles inespérées grâce à mon blog

J’avais déjà ouvert une page Facebook et je m’étais inscrite sur Geneanet quand, en août 2014, j’ai ouvert mon blog de généalogie. Au début, je ne voyais pas vraiment où tout cela pourrait me mener, mais le premier résultat, contrairement à ce que les gens imaginent, a été un réseau d’amitiés. Pas des amis virtuels, mais en chair et en os, partageant les mêmes intérêts que moi (la généalogie). Nous assistons ensemble aux conférences des « matins malins » de la Revue Française de Généalogie et autres salons généalogiques, et nous déjeunons ensuite dans des restaurants pas virtuels du tout !



Sur Geneanet, j’ai retrouvé des cousins éloignés. Certains m’ont donné des informations que je n’avais pas, ou corrigé des erreurs de date ou de lieu dans ma généalogie. J’ai découvert la signification de l’entraide.

Et puis, grâce à mon blog, j’ai eu deux heureuses surprises.

Un jour, j’ai reçu un message d’un généalogiste inconnu, intéressé par l’histoire de mes ancêtres partis aux Etats-Unis, en Floride, faire de la soupe à la tortue. Ce correspondant, Pierre-Louis Laude, n’était pourtant pas de ma famille, mais il m’a donné de nombreux liens et renseignements. Grâce à ses compétences en généalogie et en informatique, il m’a permis d’avancer à grands pas dans la recherche de cette branche de ma famille. Je lui en suis extrêmement reconnaissante.

Malgré tout, il me manque encore bien des informations. J’ai même envisagé (en dernier recours) de me rendre peut-être chez les Mormons (il y a une église près de chez moi) pour retrouver la trace d’Armand Granday, naturalisé américain, car je suis toujours à la recherche de son acte de décès.

Je me suis inscrite sur Ancestry (encore un site payant, malheureusement). J’y ai retrouvé la femme d’Armand Granday. Charlotte Beaton était finalement rentrée dans son pays après la mort de son fils Octave (38 ans) en 1899 au Kremlin-Bicêtre. Elle est décédée à Blean (Kent) en Angleterre le 11 mai 1919, âgée de 80 ans. Une indication, peut-être : elle est veuve à sa mort. Donc Armand Granday serait décédé avant 1919.

C’est alors que – deuxième surprise – j’ai reçu un message venant directement de Key West ! A la suite de mon billet « Le rêve américain 2 » sur mon blog, un chercheur américain m’a contactée pour me dire qu’il avait des renseignements sur l’histoire des familles Granday et Mouton en m’envoyant son mail personnel. Le texte était écrit dans un français un peu maladroit. Je lui ai répondu que je lisais et écrivais l’anglais sans problème et nous avons commencé à correspondre dans cette langue. Il était soulagé, car il devait utiliser un système de traduction automatique (un peu fastidieux)  pour écrire le français !

Mon correspondant n’est autre que le directeur archéologique de la Société Historique Maritime Mel Fisher qui gère le Musée de la Tortue à Key West ! Corey Malcom est un spécialiste de l’histoire de la pêche à la tortue (et son déclin) à Key West. Il a rédigé et m’a envoyé un intéressant document sur ce sujet. J’y reviendrai.

Mais C. Malcom m’a également appris des choses intéressantes sur Armand Granday. Après avoir vendu sa conserverie à Louis Mouton en 1904, il a voyagé entre Key West, le Mexique et Cuba. En 1906, il a ouvert une poissonnerie à Ciudad del Carmen, Campeche (Mexique) et il a obtenu la nationalité mexicaine. C. Malcom m’a même envoyé en pièce jointe les documents sur sa naturalisation. 
Journal officiel, secrétariat des affaires étrangères

En 1910, un entrefilet dans le journal local mentionne qu’il voyage de La Havane (Cuba) à Key West. Il a 77 ans. Pourtant, officiellement, d’après le recensement américain, il vit toujours chez sa nièce Georgina Verlot, la veuve de Louis Mouton, à Key West, Ward 1, Monroe (Floride).  À partir de cette date, je perds encore sa trace, mais Corey Malcom va continuer à faire des recherches et me tiendra au courant de ce qu’il trouvera.

Plus intéressant encore, C. Malcom connaît la famille Pomerleau ! Il s’agit des descendants de Leona Mouton, fille de Louis Mouton et de Georgina Verlot, qui a épousé Louis Pomerleau. J’ai donc bien encore des cousins vivants aux Etats-Unis ! Il va les prévenir et essayer de nous mettre en contact, s’ils sont d’accord. Ils ont été très coopératifs avec Corey Malcom pour sa recherche sur la pêche à la tortue et la conserverie. Ils lui ont prêté des photos et documents provenant de leurs archives. Je me demande si leurs archives pourraient compléter les miennes…

De son côté, Corey Malcom, qui semble se passionner pour l’histoire de ma famille, est allé au cimetière de Key West et a photographié les tombes de mes ancêtres, une touchante attention. Et, bien que je n’aie pas connu ces arrière-grands-oncles et grandes-tantes, c’était émouvant de voir les inscriptions sur leurs tombes.

La tombe de Louis Mouton et de sa fille Lilian
au cimetière de Key West (Floride)
photo : Corey Malcom

 Pendant ce temps, ma cousine Josette, en fouillant dans les cartons d’archives provenant de chez sa mère, a retrouvé de nouvelles lettres de la famille de Key West à ceux restés en France. La saga continue, et je commence à rêver d’aller un jour  faire une cousinade en Floride !!